Téléspectateur de Nolife de 2008 à avril 2018, date de sa disparition, j’en ai gardé un fort souvenir.
Cette chaine m’a accompagné pendant 10 ans et a été un espace de découverte (culture japonaise, J-music, jeux-vidéo, web série, etc.) avec un ton de liberté inconnu à la télévision et une qualité dans sa rigueur en dépit de moyens limités et Nolife fut un précurseur dans de nombreux domaines.
Cette chaîne a été littéralement un espace de liberté et a été créée par deux amis passionnés par le Japon, Sébastien Ruchet et Alex Pilot, qui voulaient lui offrir un traitement digne de ce nom à la télévision.
Au départ, personne n’aurait pu imaginer qu’une chaine lancée sur l’ADSL avec des moyens limités perdurerait 11 ans soit plus que la cinquième chaine alias la 5 (et également plus que le club Dorothée).
Pendant 11 ans, les deux fondateurs, aidés d’amis et d’une équipe de passionnés, ont oeuvré pour fournir une heure de programmes par jour et pour l’historique je vous renvoie d’ailleurs au site Wiki de Nolife.
Il m’arrive de repenser à la chaîne en particulier quand j’ai besoin d’un sujet précis, que j’écoute une musique, ou j’ai envie d’une critique au sens noble d’un jeu vidéo.
Pas plus tard que la semaine dernière j’ai ressorti Final Fantasy XIII-2 du placard (je sais..) et une recherche m’a permis de trouver la critique réalisée sur Nolife. Quand je vous disais que ça manque, l’exemple de la critique d’un jeu vidéo qui ne met pas une note mais un avis éclairé manque cruellement.
Et en parlant de nostalgie, je me remémore et visionne avec émotion la fin de Nolife style Nier Automata, the end of [N]olife, émotion aidée il est vrai par une musique touchante, Weight of the World / The End of YoRHa composée par Keiichi Okabe.
Cette fin a été d’ailleurs à l’image de la chaîne, on ne lâche rien, jusqu’au bout on produit un contenu de qualité avec une abnégation qui force le respect et offrir ainsi « la plus belle fin possible ».
Comme le disait si bien Sébastien Ruchet chez Next « Nolife était la chaine d’une génération, qui est aujourd’hui installée, avec des enfants. Quand on s‘est lancés, le premier iPhone était à un mois de sa sortie. C’était le seul endroit où on pouvait voir des animes sous-titrés, des critiques de jeux sans note… C’est un contenu unique à l’époque, que tu trouves à foison en ligne aujourd’hui »
En juillet 2023 est sorti chez Omaké Books, le livre Nolife Legacy (j’en parle ici) qui est une version augmentée et améliorée de Nolife Story sorti en 2012. Il rajoute notamment les six dernières années de la chaîne et en particulier sa fin.
La lecture de ces rajouts m’a replongé dans une nostalgie et les deux CDs contenant une partie des musiques de la chaine l’ont accentuée.
Je suivais de loin les projets des anciens de la chaîne et l’actualité de l’association des téléspectateurs de Nolife dont je vous invite à suivre son travail.
Toutefois, je me suis aperçu que plus le temps passe, moins il sera facile de garder une trace suffisante de la chaîne disparue il y’a déjà 6 ans.
En outre, le nom de domaine de Nolife a, quant à lui, été repris depuis plusieurs années par un contenu qui n’a strictement rien à voir avec celui d’origine ne permettant pas d’assurer une présence de ce qu’a été Nolife.
Aussi, je me suis aperçu également que Pocket Shami, qui a permis la naissance de Nolife en lui fournissant les moyens nécessaires, n’existait plus et que par conséquent, le nom de domaine était inutilisé et risquait de finir comme celui de feu Nolife.
Ainsi, le but de ce projet est de permettre de garder une trace de la chaine en sus du projet porté par ATNL et par le wiki-Nolife.
Pour paraphraser une des émissions de Nolife, maintenant :
Bonne visite à vous,